A la place N°5 :
Le plus vieux liner référencé est le paquebot RMS Queen Mary lancé en 1934 et conservé aujourd'hui à quai à Long Beach - Californie (USA)
Le
RMS Queen Mary, surnommé le Old Lady,
est un paquebot transatlantique britannique de la compagnie Cunard .
Construit au chantier John Brown & Company en Écosse, le Queen
Mary est lancé en septembre 1934, et effectue son voyage
inaugural en mai 1936. Il est aujourd'hui reconverti en hôtel,
restaurants, centre de conférences et musée.
Source crédit photo: SS marime.com
Une gestation difficile:
La
première tôle est posée le 1er décembre
1930, mais après une année, la construction est arrêtée, faute de
fonds, la crise économique plaçant
la compagnie au bord du gouffre. On pensa arrêter la construction,
mais suite à une
mobilisation de tout le Royaume Uni, la construction fut reprise deux ans plus tard, (il fallut d'abord éliminer 130 T de rouille !) grâce à un prêt du gouvernement britannique avec, comme contrepartie, obligation pour la Cunard de fusionner avec sa rivale, la compagnie White Star elle aussi au bord du dépôt de bilan.
mobilisation de tout le Royaume Uni, la construction fut reprise deux ans plus tard, (il fallut d'abord éliminer 130 T de rouille !) grâce à un prêt du gouvernement britannique avec, comme contrepartie, obligation pour la Cunard de fusionner avec sa rivale, la compagnie White Star elle aussi au bord du dépôt de bilan.
Source crédit photo: SS marime.com
La
construction du Queen
Victoria
pouvait s'accélérer, car c'était de lui qu'il s'agissait... Les
noms des paquebots de la Cunard se terminaient généralement par la
consonance "ia".
Sauf
que... lorsque le président de la Cunard informa le roi Georges V
de son intention de donner au paquebot le nom de la "England's
greatest queen" (la plus grande reine d'Angleterre),
celui-ci répondit, badin, que sa femme serait ravie d'un tel
hommage. Ne voulant pas contredire le souverain, les représentants de
la compagnie repartirent sans rien ajouter.
Le
Queen
Mary
était né ! C'était d'ailleurs la première fois qu'une souveraine
régnante donnait son nom à un navire commercial.
Source crédit photo: SS marime.com
Le
paquebot fut donc lancé le 26 septembre 1934 par la Reine Mary qui
fracassa contre l'étrave une bouteille de... vin blanc australien.
Il quitta Southampton le 27 mai 1936 pour son voyage inaugural
vers Cherbourg et New York. Il transporta, durant sa première année
de navigation, près de 59 000 passagers.
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Le paquebot "Normandie" Roi incontesté de l'Atlantique |
Source crédit photo: SS marime.com
En août 1937, il ravira le "Ruban bleu" au Normandie, distinction que le paquebot français récupèrera brillamment l'année suivante.
En
1938, le Queen Mary
reprendra l'avantage et gardera le record de vitesse sur la
traversée de l'Atlantique pendant 14 ans, jusqu'en 1952, qui
verra l'entrée en service du paquebot United
States.
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Le paquebot "United States" |
Source crédit photo: SS marime.com
Les années de guerre:
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, le Queen Mary est immobilisé à New York, en compagnie des paquebots Queen Elizabeth et Normandie.
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Queen Mary en livrée de guerre avec à sa gauche l'Aquitania et à sa droite Normandie, et l'Ile-de-France dans le port de New York. |
Source crédit photo: SS marime.com
En 1940, le Queen Mary part pour Sydney, où il est converti, avec plusieurs autres paquebots, en navire de transport de troupes pour emmener les soldats australiens et néo-zélandais vers le Royaume-Uni. Il est rejoint dans cette tâche par le Queen Elizabeth. Ils sont alors les navires de transport de troupes les plus grands et les plus rapides impliqués dans la guerre, emportant souvent 15 000 hommes par traversée, souvent en convoi et sans escorte.
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En transport de troupe |
Source crédit photo: SS marime.com
En raison de leur taille et de leur prestige, le naufrage de tels navires était une priorité pour la Kriegsmarine. Cependant, leur grande vitesse les rendait impossibles à rattraper par des U-Boote. En 1942, le Queen Mary a accidentellement fait couler un de ses navires escortes, le croiseur léger HMS Curacoa, causant ainsi la perte de 338 hommes d'équipage. Pour éviter de se faire couler par des sous-marins, il ne s'est pas arrêté pour leur porter secours. Si la capacité du Queen Mary, en temps normal, était d'un peu plus de 2 100 passagers, celle-ci atteignit l'incroyable chiffre de 16 683 lors d'une de ses traversées comme "trooper" en juillet 1943 !
Source crédit photo: SS marime.com
A partir de mai 1945, il rapatria chez eux les soldats américains, les Etats-Unis se trouvant confrontés à la Guerre du Pacifique. Puis, entre janvier et mai 1946, il ramena femmes et enfants de soldats canadiens et américains.
Pendant
toutes ces années de guerre, il aura transporté quelque
800 000 personnes.
Le crépuscule des géants:
A partir de 1947, les deux "Queens" (Queen Mary et Queen Elisabeth) reprirent leur service transatlantique, à une vitesse moyenne de 28 nœuds. Départ régulier de New York les mercredis, arrivée à Southampton (via Cherbourg) les lundis suivants. Dans l'autre sens, l'arrivée à New York se faisait les mardis. Les deux "Cunarders" se croisaient donc au milieu de l'Atlantique durant les week-ends.
Escale à Cherbourg
Source crédit photo: C.P. Allex
Débarrassé de leur grand rival Normandie, brûlé dans le port de New
York pendant la guerre, la rentabilité des deux navires fut assurée
tout au long des années 50'.
Mais
la grande époque des liners touchait à sa fin, l'aviation se
développant rapidement en ce début des années 60'. Le Queen Mary
fut donc assez vite transformé partiellement en navire de croisière,
seule activité qu'il garda à partir de 1965.
La
compagnie décidera de désarmer le navire en 1967 et de le mettre en
vente, probablement en vue d'être démoli.
Il
appareilla le 16 septembre 1967 pour sa dernière traversée
transatlantique.
1967, l'année des survivants:
En effet en 1967, lorsque la Cunard met en vente le paquebot, la ville de Long Beach en Californie, s'en porte acquéreur afin de transformer l'ancien Liner en attraction touristique... Tout comme un certain...Lydia sur une plage du sud de la France.
Source crédit photo: Tripadvisor
Après
des travaux de transformation pour le convertir à sa nouvelle
mission, le navire, toujours propriété de la ville, ouvre comme
complexe comprenant salle de séminaires, hôtel, restaurants, visite
et partie musée.
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Des intérieurs impeccables et cohérents |
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une coursive |
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Une cabine |
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La timonerie |
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Le pont des embarcations |
Source crédit photos: SS marime.com
Aujourd'hui encore, il règne sur le port de Long Beach dont il est l'une des principales attractions, dernier survivant de la grande époque des Liners transatlantiques.
Olivier Alba
Pour consulter le paquebot N°4, c'est : ICI
Pour consulter le paquebot N°3, c'est : ICI
Pour consulter le paquebot N°2, c'est : ICI
Pour consulter le paquebot N°1, c'est : ICI
Pour consulter le paquebot N°2, c'est : ICI
Pour consulter le paquebot N°1, c'est : ICI
Tiens, curieux que vous ayiez viré l'intéressant article du 26/12. Des problèmes avec la famille Partouche ?
RépondreSupprimerNon , non pas du tout mais il a été retiré momentanément pour modifications. Celles-ci achevées je dois confesser avoir oublié de le remettre en ligne...Le contrecoup des fêtes sans doute...
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